Le cocotier est sûrement le palmier le plus connu, symbole des tropiques. Levez les yeux et vous verrez probablement ses noix pendre au-dessus de vous. Ce palmier ne donne des fruits qu’après de nombreuses années. A la Réunion, on vous affirmera que celui qui plante un cocotier mourra avant que l’arbre ne fructifie. Et pour qu’il donne beaucoup de cocos, il faut mettre une pièce de monnaie avant de le planter dans le trou que l’on a creusé. Bien sûr, il est préférable de ramasser les noix à la pleine lune, elles n’en seront que plus pleines.
Plus prosaïquement, le cocotier est comme le cochon, rien ne se perd. Sa sève (recueillie en entaillant les inflorescences) donne un vin de palme contenant environ 6% d’alcool. Son bois est utilisé pour les charpentes. Ses fibres et ses feuilles servent à tresser des paniers, des nattes, des cloisons murales. Ses coirs (l’enveloppe fibreuse qui emprisonne la noix de coco) se reconvertissent en brosse-coco pour faire briller les sols, ou en paillassons et tapis-coco. L’albumen liquide se trouvant dans ses noix est un breuvage délicieux, l’eau de coco. L’albumen solide séché (le coprah) est utilisé en pâtisserie, dans les mélanges apéritifs et donne le lait de coco. On en extrait aussi du beurre de coco, qui entre dans la composition de la végétaline, des savons, des bougies, des cosmétiques, des crèmes à bronzer. Le chou du cocotier est quant à lui délicieux en salade, mais cela signifie la mort du cocotier.