Après une étendue d’épines du Christ (Euphorbia Milii) réputées éloigner les mauvais esprits, on entre dans la zone des cactus, dans laquelle on retrouve nombre d’aloes, au milieu d’euphorbes, de succulentes et de tubéreuses. A l’entrée de cette zone, trône la star incontestée du Jardin : le baobab (Adansonia digitata).
Notre baobab mesurait 5 cm en décembre 1990 quand nous l’avons planté, et son tronc atteint déjà un diamètre respectable. Ce pachyderme végétal originaire d’Afrique tropicale (tout spécialement de Madagascar qui ne compte pas moins de 5 espèces endémiques) se moque de la sécheresse car il peut accumuler beaucoup d’eau dans son bois mou et spongieux (propriétés succulentes).
Ses fleurs blanches pendantes s’ouvrent la nuit et sont fécondées par des chauves-souris avides de leur nectar. Elles donneront de gros fruits bronze-verdâtre qui contiennent de nombreuses graines entourées d’une pulpe blanche comestible, légèrement acide et farineuse.
Le mot baobab vient d’ailleurs de l’arabe « ba hobab » qui signifie « fruit aux nombreuses graines ». Très appréciés des babouins en Afrique, ces fruits sont aussi surnommés « pain de singe ». Quant aux jeunes feuilles de baobab, elles sont également comestibles et peuvent fournir un repas d’appoint appréciable car elles sont spécialement riches en eau, protéine et calcium.
A noter qu’un autre baobab, plus jeune et plus petit, pousse sur le parking, juste avant l’entrée du Jardin. Cet arbre peut vivre 2 000 ans.