Au milieu de l’étendue d’eau flotte le nénuphar (Nymphéa sp). L’épanouissement de ses fleurs se fait de nuit et elles ne resteront ouvertes la journée que si celle-ci s’annonce ensoleillée.
Son mode de dissémination est particulier, en effet, une fois fécondée par les insectes, les fleurs du nénuphar donnent un fruit qui mûrit, se détache et coule au fond de l’eau. En se désagrégeant, il libère ses graines, dont l’enveloppe retient des bulles d’air.
Les graines vont ainsi remonter à la surface et s’éloigner de leur pied-mère en naviguant au gré des vents et courants. Peu à peu leur enveloppe à bulles d’air se déchire, et les graines repartent de nouveau au fond de l’eau où elles germeront. Outre la technique du semis, il est également possible de multiplier le nénuphar par division de ses tubercules tous les 3 à 4 ans.
C’est de l’usage sacré qu’en faisaient les nymphes que cette plante anaphrodisiaque, adoucissante et apaisante a tiré son nom latin de Nymphaea. Cette « herbe aux moines » ou « herbe froide » est aussi réputée soigner les affections des voies respiratoires, ainsi que les diarrhées et les plaies.
Le nénuphar est également tinctorial, avec le rhizome des pieds les plus âgés, on obtient des gris et des noirs avec un mordançage au fer, et des jaunes et des bruns avec un mordançage à l’alun.